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Espace intérieur


vendredi 23 mars 2012

Femme-objet .... non-non-non ! Ou alors ....

Je ne te laisserais pas faire de moi une femme objet. 
Une potiche que l'on pose, une cruche dont on dispose. 
Que l'on tourne un peut, cherchant le meilleur angle, 
Exposée en bibelot sur la table du salon, 
Puis qui prends la poussière et finit au placard.

Si potiche je dois être, alors je serais amphore séculaire. 
J'aurais l'anse cassée et le col ébréché. 
Tu ne te lasseras pas de regarder mes courbes. 
Tu sera fasciné par mes brisures passées. 
Tu voudras tout savoir sur le gout du nectar.

Tu poseras tes lèvres sur mon argile douce dont le grain si fin
Ferait paraitre rêche la plus douce des pêches. 
Tu poseras tes lèvres, juste sur la fêlure, 
Pour sentir la fissure, contrastant cette douceur
Tu boira mon nectar pourpre et envoutant

Tu reviendras encore, boire le divin breuvage
Car ce n'est pas l'objet qui fait tourner ta tête
C'est aussi et surtout son entêtant contenant
Puissant et mystérieux de sagesses anciennes.
Habité à jamais des légendes passées.


jeudi 8 mars 2012

Hémo – Hémo – Hémoglobine





Ma chère proie, mon tendron, je te ramène au nid
Afin de satisfaire mon si bel appétit
J’aime te découper et voir le sang gicler,
J’aime te démembrer et t’entendre crier,
Faire cette tête étonnée, prendre un air indigné
Car déjà j’ai osé troubler ton cervelet
Voilà je me repais de ta viande encore tiède
En premier je ripaille du festin des entrailles
Les intestins serpentent dans cet antre gluante
Et voici que j’arrache la rate et la prostate
Je m’attaque à tes doigts comme autant de saucisses
Apéro-dinatoire, Ohlala ! Quel délice !
Reste encore la chair dense des muscles savoureux
Une viande saignante pour ce repas sanglant
Je remonte à la tête prends les joues et le nez
De mon bec acéré, je vais t’énucléer
Et faire claquer tes yeux, c’est un moment gouteux
J’ai enfin fait place nette, ne reste que le squelette
Si j’étais ossiphage je ferai un carnage
Mais je suis carnivore, c’est la viande que j’adore

J’ai l’humour ironique et le rire sarcastique
J’ai la provocation branchée en perfusion.