Poulpito

Le temps t'accule

Et tu t'enfouis

Ainsi s'enlisent tes envies

Dans le goémon de la vie

Photo et sculpture: Soasig Chamaillard - http://chamailleries.blogspot.fr/

Bzzzz

Crédit Photo: JJ Harrison

Tu voudrais être une mouche, tournoyer sous ma douche, t'incruster sur ma couche et te poser au coin de ma bouche

Tu voudrais être une mouche et vivre les trésors de tes yeux à facettes, brillants comme des paillettes, vifs comme des arbalètes

Tu voudrais être une mouche, cette grosse feignasse qui toujours se prélasse

Stupéfiant animal des atmosphères glauques
Superbe sur sa merde

Mais ou et donc or ni car?

De mon coté

je me suis dit Peut-être

ou alors si

je me suis demandé quand

ou où

même des fois pourquoi

Et de son coté,

il se dit peut-être

ou alors si

il se demande quand

ou où

et même des fois Pourquoi

Que la vie est drôle parfois!

Et ainsi de suite...

Si un jour tu perds le fil, alors je perdrai l'aiguille

Si tu perds l'aiguille, je donne ma langue au chat

Si tu prends le chat, je ne serais pas chienne

Si tu as du chien, je sors mon trente-et-un

...

et de fil en aiguille, ainsi vont nos esprits

espérant un sourire sur la bouche de l'autre

...

et de fil en aiguille, de la bouche à la joue,

de la joue à l'oreille, se perd le fil du sens

se perd le sens du fil, 

le sens-cible, 

sensible

...

Si jamais je t'amène à quelconque rêverie, tu partageras la mienne qui n'est pas que d'esprit

 

Une vie de Fée: Apparaître, Disparaître, Lui apparaître...

Si j'étais une fée, à coup sûr, je lui apparaîtrais!
De façon incongrue, à tout moment de la journée, du mois, de la semaine, de l'année..
Même, qu'il pourrait bien se lasser!

Le lundi, minuscule et assise sur le bord de son écran à croiser et décroiser les jambes pour mieux le déconcentrer,
Le mardi, évanescente et transparente, dans la fumée de son café du déjeuner,
Le mercredi, gigantesque et cotonneuse dans le nuage où son regard se perd pour rêver,
Le jeudi, facétieuse et farceuse, dans le rétro au moment du créneau (encore ça, non ça, aller encore un peu... Boum! raté!),
Le vendredi, tout est permis, je ne dirais jamais où!
Le samedi matin sur un coin de l'oreiller pour bien commencer la journée,
Le dimanche, relâche? Que nenni! En surfeuse sur son croissant, j'affronte la vague de son café brûlant!

Si j'étais une fée, à coup sur j'excellerais
J'enchanterais ses journées
Je baguette-magiquerais ses soirées,
Je mettrais des paillettes dans sa vie,
Et des étincelles dans ses nuits

Plaisir

Sur le sable

Au repos, alangui

Sous la caresse du vent, frémissement

La fine peau se tend

Se gonfle, s'élève

Souple et aérien, glisse longuement

Tremble sous les rafales

Puis s'avachit lentement

Sur le sable

Haï'con !

 

 

Ainsi fond flocon

Sur le bout de la langue

fugitif glaçon

 

 

Crédit photo: Andrew Osokin