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Espace intérieur


jeudi 29 août 2013

Improbable soirée


Assise sur mon muret, j'ai mis du temps.

Le son était fort et j'avais beau ouvrir les yeux, ouvrir les oreilles,
reconnaitre les morceaux, cela ne me parlait qu'à moitié.
Peu abordable, longuet et nébuleux.

Puis, j'ai fermé les yeux.
On devrait toujours fermer les yeux.

Et soudain, la musique était là. Limpide, claire,
riche comme la queue d'un oiseau en mouvance
dans un camaïeu de bruns, de brique et de bleu.

Emportée loin hors du monde, seule cette petite branche
qui frotte en rythme contre mon épaule me relie à la réalité.


Où va se nicher le plaisir?
Puis tout s'est terminé.
Soudainement trop vite.