Bientôt la fin de l’automne et pour un peu, je laisserais passer la saison.
La saison des couleurs éclatantes, la saison des feuilles qui craquent sous les pas et s’accumulent sur les tibias pour peu que l’on traine un peu des pieds. La saison des odeurs de terre et de champignon.
La saison des glands.
Le nez à terre, la défense fouisseuse laboure l’humus tendre et la mousse gorgée d’humidité à la recherche de ce Saint Graal à l’odeur délicate.
Petit fruit d’automne aux couleurs subtiles. Qu’il est doux de passer un doigt sur sa coque lisse et douce, et faire sauter de l’ongle son capuchon granuleux. Il est assez facile d’y poser la canine et de fendre d’un coup la petite coque fragile. Et en un grognement de satisfaction, avaler l’objet de convoitise, avec sur le palais son gout fade, légèrement sucré.
Pour une fois en phase avec le cochon sauvage !
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