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Espace intérieur


lundi 29 août 2011

"Épisode dont tu es le Héros" à la confiserie

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(prépare une pièce de monnaie)
 

Comme de coutume, je suis entrée chez mon confiseur de prédilection. J'ai un peut moins d'un euro en poche ce qui me limite raisonnablement à une seule friandise.

Dans les casiers, je repère mon bonbon favori, il n'en reste qu'un, là, à porté de main, disponible. Lui, je sais déjà que je l'aime. Ses couleurs appétissantes, sa texture savoureuse, son gout explosif... tout un monde de plaisirs.

Pourtant j'hésite. Je n'ai jamais gouté aux autres. Ils sont nombreux, tentants, je les imagine délicieux.
Peut-être celui-ci, certes moins appétissant, moins coloré, plus sobre. Pourtant, il sera peut-être exquis. Ou alors celui-là, couleurs criardes mais texture prometteuse.

Si j'osais, je les gouterais tous un peut. Là, sur place.
Je suis encore en pleine tergiversation, lorsque qu'une main féminine passe devant mon visage et saisi sans hésitation ma friandise préférée.


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Maintenant, fait voltiger ta pièce: Pile: lis la fin n°1, Face: lis la fin n°2.
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Ray Caesar
1: Interloquée et dépitée, je suis ressortie de la confiserie les mains vides. Il me faut espérer qu'elle se ravise et qu'après une légère dégustation, elle rapporte ma friandise, pas trop mâchonnée, pas trop abîmée.

2: Interloquée, je me fige, un léger sourire nait sur mes lèvres. Subitement, je fais fi de ma piécette et demande crédit au commerçant. Enfin une chance de gouter à ces friandises tant convoitées! Gourmande, j'expérimente. Certaines, délicieuses, sont dégustées avidement, d'autres juste grignotées. Orgie menée jusqu'à l'écœurement et l'indigestion. S'en suivra une période de Jeûne.


***

Cet épisode est entièrement transposable au masculin.
D'ailleurs, je rejoins vite mon casier, j'ai croisé un regard gourmand.
Une main pourrait se tendre. Je pourrais bien la prendre.

Je serais peut-être un peut tatouillée et mâchouillée, mais mon confiseur est un artiste, quelques artifices auront tôt fait de camoufler le sacrilège.

Mai 2011

Lecture préconisée :  Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part (Anna Gavalda)


3 commentaires:

  1. Quand on a oublié d'acheter du sucre, on peut parfaitement sucrer son café avec une betterave, mais c'est plus long.
    François Cavanna

    Oups ! Jouons avec les mots ...

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  2. La vie est une sucrerie, il faut juste trouver la bonne facon de la déguster.

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  3. Je dois avoir un problème avec les "justes milieux" ;)

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